Les derniers rois de Thulé – Avec les esquimaux polaires, face à leur destin (The last kings of Thule: with the polar Eskimos, as they face their destiny)

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Les derniers rois de Thulé – Avec les esquimaux polaires, face à leur destin (The last kings of Thule: with the polar Eskimos, as they face their destiny)

« On ne peut connaître un pays par la simple science. C’est un instrument trop exact et trop dur… Seul le marin connaît l’archipel. » Ainsi parlait Giono. Ainsi procéda le géographe Jean Malaurie qui, depuis vingt ans, partage, au cours de missions répétées, la dure vie des Esquimaux en des lieux privilégiés du détroit de Behring au Groenland.
Ce livre rare, traduit en quinze langues – et qui a été l’objet, sous le même titre, d’un long film à la télévision française – nous convainc que l’ethnologie, science de l’homme, n’est possible qu’au prix d’une longue présence au cours de laquelle l’observateur, parlant couramment la langue du peuple étudié, partage étroitement ses activités et jusqu’à sa pauvreté.
Ce fut le cas de Jean Malaurie, chef d’expédition à vingt-huit ans, que la modicité de ses moyens financiers contraignit, dans ce premier et audacieux hivernage solitaire de quatorze mois, à être chasseur et conducteur de traîneaux ; de ce fait, l’intime et l’obligé des Esquimaux. « Je serai redevable toute ma vie à ceux que l’on a jadis qualifiés d’animaux humains d’avoir été ma seconde et véritable Université. Ils m’ont confirmé dans cette tendance qui leur est spécifique et qui leur permet de disposer d’un raisonnement si immédiat qu’il se confond avec l’intuition. »
Ainsi s’exprime l’auteur, aujourd’hui directeur du Centre d’études arctiques aux Hautes Etudes et au C.N.R.S. Spécialiste des sciences de la Terre, anthropogéographe, Jean Malaurie nous fait saisir, en ce classique de la littérature polaire, combien un peuple archaïque constitue un tout avec le lieu qu’il habite, son sol, son climat et sa faune.
En partageant, jour après jour, la vie de ces chasseurs de phoques, de morses et d’ours, en mangeant l’hiver leur kiviaq, oiseaux d’été pourris sous les pierres, en écoutant pendant les quatre mois de la nuit polaire leurs légendes d’un rare pouvoir de résurrection à la limite du surréalisme, le lecteur participe à la vie de Jean Malaurie. Chez cet observateur à l’œil aigu, étonnamment sensible, nous retrouvons le souffle d’un Père Hue et l’émotion d’un Jack London. Mais, expression multiple d’une très vaste culture, ce livre singulier, sans vraie parenté, crée incontestablement un genre nouveau.

Source: Goodreads

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